Les enfants de la commission Vie de notre planète se sont réunis au cours de trois ateliers pédagogiques d’1 heure 30 sur le thème du réemploi. L’objectif était d’insuffler une nouvelle valeur d’usage aux matériaux tombés en désuétude, tout en développant l’imaginaire et le potentiel créatif des enfants. Ces ateliers sont réalisés dans le cadre du grand concours « Transformez pour moins jeter » organisé par Saint-Étienne Métropole. Mars 2012.
Projet réalisé par Baptiste Menu et Apolline Fluck

Lors de cet atelier, nous avons focalisé notre attention sur le principe de l’habitat au sens large, afin d’aborder les interrelations entre le métabolisme d’une maison et celui d’un territoire. Ainsi, l’habitat est constitué d’une multitude d’unités qui dialoguent à plusieurs échelles, elles mêmes imbriquées dans un système plus vaste : la biosphère. Pour bien cerner ces interrelations, le développement d’une serre a permis de créer les conditions favorables à la naissance d’un micro écosystème lui-même dépendant de son milieu d’implantation.
Le rôle joué par le réemploi et la construction est un prétexte pour comprendre les notions de flux de matières, de récupération et de détournement ainsi que leur intérêt environnemental. La fonction de l’objet aiguise la sensibilité des usagers à l’élaboration d’un lieu propice au développement de la vie organique et végétale. La régulation thermique de la serre dépend d’une utilisation judicieuse de la matière (transparence, ventilation naturelle). En termes d’ergonomie et d’usage, l’accès est facilité par des cloisons aimantées amovibles et une porte en cours de construction.

Pourquoi l’avoir transformé ?

Nous avons collectés des objets en fin de vie destinés au rebus. Prolonger leur durée de vie en préservant au maximum la forme de ces objets permet d’accroître la productivité de la matière. En valorisant « l’énergie contenue », c'est-à-dire l’énergie dépensée lors de la production initiale, l’impact environnemental de la construction est réduit grâce au bénéfice d’une matière informée à laquelle est insufflé un nouvel usage par un procédé de création.

Nous noterons aussi qu’une serre sensibilise au soin des végétaux, de l’environnement et diffuse une panoplie de valeurs liées au développement durable : la préférence pour une alimentation saine en circuits courts, le tri et la gestion d’un compost domestique ou collectif, une attention plus aigue aux facteurs climatiques et naturels, ainsi qu’un soin pour la gestion de l’eau et de l’énergie.

Quelle est l’utilité du nouvel objet créé par transformation ?

Ce nouvel objet tire profit des qualités structurelles et formelles des « déchets ». Ainsi, en trouvant de nouvelles relations entre les matières, de nouveaux agencements, le groupe en à fait des matériaux, provenant principalement d’emballages et de déchets logistiques. L’utilité de cet objet est d’inverser le paradigme : les déchets à éliminer, en devenant matériaux, servent à favoriser la croissance et le développement de matière végétale et la production de denrées alimentaires en cycle court. De plus, l’objet serre (en plus d’être construit en réemploi), possède l’avantage de sensibiliser le public sur le long terme à l’utilité des matières jetées en apportant les déchets organiques dans l’optique de les transformer en compost.